CHAPITRE IV Le prix de la civilisation - Les discrètes vertus de la corruption by Gaspard Koenig - #corruttoredandy #scandinaviabarbara #civiltàbraudelliana #elitismoecorruzione #eichmannvsbecher
CHAPITRE IV Le prix de la civilisation Bon nombre de nos héros de la corruption étaient des hommes de goût, gourmands et voluptueux,Read more at location 1026
Le prix de la civilisation Bon nombre de nos héros de la corruption étaient des hommes de goût, gourmands et voluptueux,Read more at location 1026
les grandes civilisations doivent être corrompues et les sociétés honnêtes, arriérées. Entre les deux, il faut choisir.Read more at location 1033
Pour illustrer son propos, Mandeville prend l’exemple de Londres, une ville sale, bruyante, fatigante, et lui oppose un « bois ombragé à la campagne »Read more at location 1037
à propos des Norvégiens : « Leur alliance presque mystique avec la nature les rend viscéralement hostiles aux désordres quels qu’ils soient : la guerre, la misère, la pollution ou la corruption. »Read more at location 1044
Les pays scandinaves sont de bons élèves de la lutte anticorruption. Dans le classement 2008 de Transparency International, on les retrouve aux meilleures places : le Danemark et la Suède sont premiers ex aequo, suivis par la Finlande (cinquième), l’Islande (septième) et la Norvège (quatorzième). Mais n’ont-ils pas dû, pour devenir de tels modèles de vertu, faire le sacrifice d’une civilisation flamboyante ? L’idée de civilisation en Occident ne se conçoit pas sans les créations de l’art, de l’esprit, de la mode. Dans sa Grammaire des civilisations, Fernand Braudel a placé la recherche des libertés au cœur de notre histoire. En ce sens, plus une société est « civilisée », plus elle peut assumer un haut degré de liberté individuelle.Read more at location 1051
Une grande civilisation peut se permettre, parce qu’elle est assez forte pour supporter de menues blessures, de compter dans ses rangs des individus abandonnés à leur errance, à leur recherche, à leur folie ; c’est parmi eux que demain elle trouvera ses grands noms.Read more at location 1059
Note: LA CIVILTÀ BRAUDELLANA Edit
“… I paesi scandinavi sono scolaretti diligenti nella lotta contro la corruzione, buona parte dei loro successi sono verosimilmente da accreditare al retroterra barbarico che ancora permea una certa mentalità nordica che produce quell’attitudine quasi militaresca con cui vengono accolti taluni precetti che suonerebbero a dir poco stravaganti quando giungono alle orecchie dei popoli con una civiltà pregressa più corposa… Così come certo folclore politically correct, anche il dogma dell’incorruttibilità richiede, per essere assimilato, una prolungata astinenza dalle tentazioni mondane, una mente naif che si offra come tabula rasa da “indottrinare senza residui” ai comandamenti della nuova “religione laica”, in questo senso non c’è niente di meglio di una tribù vichinga abituata a contemplare da sempre il nulla delle distese boschive e dei ghiacci… Ricorrendo ad un’analogia forse un po’ azzardata potremmo chiederci: dove nel XX secolo trovò più completa applicazione la "modernissima"
dogmatica marxista? Semplice, nel barbaro oriente russo, e ancor di più in Cina o in Cambogia: quanto più predomina il selvatico, quanto più ci si inoltra nella tundra o nella giungla, tanto più la regola è applicabile in modo “puro” e senza mediazioni… Non a caso già il Braudel di “Civiltà e Imperi” evidenziava come la civiltà fiorisca nella ricerca impulsiva e caotica della libertà dei singoli… un certo caos vitale è prerogativa della grande civiltà, affermava lo storico, perché solo una grande civiltà puo’ permettersi di annoverare tra le sue fila individui abbandonati a se stessi, ai propri errori, alla propria follia, alla propria ricerca… è tra costoro che troveremo i grandi nomi di domani… al contrario, più si fa sentire il peso di una religione soffocante, del moralismo, del politicamente corretto, più l’individuo è sorvegliato, protetto, coccolato, più l’influsso della passata barbarie è destinato a stagnare…”
“… I paesi scandinavi sono scolaretti diligenti nella lotta contro la corruzione, buona parte dei loro successi sono verosimilmente da accreditare al retroterra barbarico che ancora permea una certa mentalità nordica che produce quell’attitudine quasi militaresca con cui vengono accolti taluni precetti che suonerebbero a dir poco stravaganti quando giungono alle orecchie dei popoli con una civiltà pregressa più corposa… Così come certo folclore politically correct, anche il dogma dell’incorruttibilità richiede, per essere assimilato, una prolungata astinenza dalle tentazioni mondane, una mente naif che si offra come tabula rasa da “indottrinare senza residui” ai comandamenti della nuova “religione laica”, in questo senso non c’è niente di meglio di una tribù vichinga abituata a contemplare da sempre il nulla delle distese boschive e dei ghiacci… Ricorrendo ad un’analogia forse un po’ azzardata potremmo chiederci: dove nel XX secolo trovò più completa applicazione la "modernissima"
dogmatica marxista? Semplice, nel barbaro oriente russo, e ancor di più in Cina o in Cambogia: quanto più predomina il selvatico, quanto più ci si inoltra nella tundra o nella giungla, tanto più la regola è applicabile in modo “puro” e senza mediazioni… Non a caso già il Braudel di “Civiltà e Imperi” evidenziava come la civiltà fiorisca nella ricerca impulsiva e caotica della libertà dei singoli… un certo caos vitale è prerogativa della grande civiltà, affermava lo storico, perché solo una grande civiltà puo’ permettersi di annoverare tra le sue fila individui abbandonati a se stessi, ai propri errori, alla propria follia, alla propria ricerca… è tra costoro che troveremo i grandi nomi di domani… al contrario, più si fa sentire il peso di una religione soffocante, del moralismo, del politicamente corretto, più l’individuo è sorvegliato, protetto, coccolato, più l’influsso della passata barbarie è destinato a stagnare…”
Au contraire, plus est lourd le poids de la religion, de la morale ou du politiquement correct, plus l’individu est surveillé, protégé, dorloté, plus la barbarie menace…Read more at location 1062
C’est donc par ce biais de la liberté individuelle que la corruption rejoint la civilisation. Quand l’individu s’affirme comme tel, il fait passer son propre intérêt au-dessus des lois et des morales.Read more at location 1064
La corruption témoigne d’un plaisir pris à tout ce qui est individuel, d’un amour de soi qui autorise une certaine forme de trahison vis-à-vis des autres.Read more at location 1072
Cette confiance retrouvée en l’individu et en ses plaisirs permet de s’affranchir de la « croyance générale d’un peuple »Read more at location 1075
Une fois laissée à elle-même, l’énergie que les individus mettaient auparavant à défendre des causes communes se transforme en « passion privéeRead more at location 1080
C’est donc aux époques de corruption « que la tragédie court les maisons et les rues, que naissent le grand amour et la grande haine et que la flamme de la connaissance s’élève avec éclat vers le ciel ».Read more at location 1084
Nietzsche signe de bonne santé : « Les hommes de la corruption sont spirituels, et calomniateurs ;Read more at location 1086
Des passions portées à leur plus haut degré, des arts et des sciences en pleine expansion, une verve, une ironie brillante qui envahit toutes les tables, la vie fêtée au jour le jour…Read more at location 1091
De même que corruption et civilisation se rejoignent via l’apothéose de l’individualisme,Read more at location 1103
George Orwell dans 1984 à propos de son héros, pris dans l’enfer transparent de Big Brother : « tout ce qui laissait entrevoir une corruption l’emplissait toujours d’un espoir fou »,Read more at location 1113
Comment ne pas évoquer ici la figure de Robespierre, surnommé « l’Incorruptible »,Read more at location 1122
l’homme fort du Comité de salut public répétait à longueur de discours que sa « mission » était de « libérer le peuple de la corruption »,Read more at location 1125
les grandes idéologies produisent leur lot d’Incorruptibles. Parmi eux, l’officier SS Adolf Eichmann.Read more at location 1131
On connaît bien Eichmann, le bourreau sans remords. On s’attarde moins souvent sur Eichmann l’Incorruptible, tel que nous le présente Arendt dans son chapitre sur « Les devoirs d’un citoyen qui respecte la loi ».Read more at location 1138
On connaît bien Eichmann, le bourreau sans remords. On s’attarde moins souvent sur Eichmann l’Incorruptible,Read more at location 1139
Cette « attitude sans compromis », dictée « non par son fanatisme, mais par sa conscience même », transparaît bien dans ses relations avec Kurt Becher.Read more at location 1141
Mais Becher, un homme d’affaires-né qui après la guerre devint l’une des plus grandes fortunes d’Allemagne de l’Ouest, généralisa rapidement sa méthode, proposant de fixer un prix (2 000 dollars) pour chaque Juif à sauver :Read more at location 1147
Becher voyait des occasions quasi illimitées de remplir ses propres poches. Le seul obstacle qu’il rencontra fut Eichmann, créature subordonnée si jamais il en fut,Read more at location 1153
Eichmann contre Becher, le fonctionnaire consciencieux contre l’homme d’affaires véreux